Jean-Paul Joseph
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Le réseau pluvial face aux orages

Les orages de la semaine dernière offrent l’occasion de revenir sur la question du pluvial.

Comme ailleurs, le sujet suscite de vives réactions. Cela s’explique : il touche directement aux enjeux d’urbanisation et aux accusations de « bétonnage » dont aucun maire de France n’est épargné, particulièrement en période préélectorale.

À Bandol, la majorité a pris des décisions fortes pour limiter l’impact de l’urbanisation :

  • Moins de logements construits : la période 2014-2024 comptera 25 % de constructions en moins par rapport à la décennie précédente.
  • Reclassement des zones : lors de la révision du PLU, 43 hectares initialement constructibles ont été transformés en zones naturelles ou agricoles, portant ces espaces de 47 à 51 % du territoire communal. De plus, 87 % des zones constructibles ont vu leur potentiel de construction réduit (emprise au sol diminuée, hauteurs revues à la baisse, définition élargie de l’emprise au sol). Tous les quartiers en hauteur, sources de ruissellement, sont concernés.
  • Obligations pour les nouvelles constructions : chaque projet doit intégrer un dispositif de rétention des eaux de pluie (bassin, puisard, etc.).
  • Travaux structurants : le réaménagement du quai de Gaulle a permis de reprendre entièrement le réseau pluvial. Résultat : les commerces autrefois inondés à chaque pluie sont très largement protégés.
  • Entretien facilité : pas plus tard que lors du conseil municipal de la semaine dernière, une délibération a été votée permettant désormais à la commune de gérer en direct l’entretien des avaloirs, pour plus de réactivité. Nous allons ainsi mettre en place, en plus de leur entretien régulier, une procédure de nettoyage des avaloirs lorsqu’une alerte météo est signalée.

Les récents orages, particulièrement violents, ont confirmé l’efficacité de ces choix : les dégâts sont restés limités. Contrairement aux critiques répétées, le pluvial de Bandol fonctionne. Exemple frappant : malgré les prédictions d’inondations au stade des Grands Ponts, le terrain est resté parfaitement praticable, sans la moindre flaque le lendemain.

Bien sûr, cela ne signifie pas que Bandol sera à jamais épargnée. Un épisode d’une intensité exceptionnelle, comme une pluie centennale, aurait inévitablement des conséquences, comme partout ailleurs. Y résister totalement est impossible : les infrastructures nécessaires seraient irréalisables faute de foncier et financièrement hors de portée.

Le rôle des élus est donc clair : renforcer au maximum la résilience de leur commune face à ces épisodes, avec en priorité la sécurité des personnes, puis celle des biens. Une responsabilité complexe, souvent caricaturée par ceux qui se contentent de commenter.

Catégorie: environnement, Urbanisme
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