En attendant la décision du Préfet qui doit arrêter le budget communal dans les prochains jours sur la base de l’avis de la chambre régionale des comptes (CRC), je souhaite apporter quelques précisions à ce stade de la procédure pour lever toute ambiguïté.
En avril, j’ai présenté un budget sérieux, réfléchi qui tient compte des difficultés financières de la ville tout en ayant la volonté de préserver notre économie et les services essentiels à la population. Ce budget a été rejeté par deux fois par les groupes Quilici /Palix.
Mme Quilici a affirmé avec aplomb qu’elle rejetait le budget « pour des raisons politiques ». Elle a ajouté que cela n’aurait « aucune conséquence pour la ville » et que la CRC allait « certainement faire des propositions à la marge ».
En fait de « propositions à la marge » la chambre régionale des comptes propose des coupes sévères supplémentaires à hauteur d’un peu plus d’un million d’euros.
Elle a choisi de ne pas reprendre le résultat de l’exercice précédent, alors qu’elle pouvait le faire. Cf l’avis rendu par la CRC pour la commune de St Maur des Fossés dans le Val de Marne le 15 juillet 2013.
La CRC a pris sa décision en toute indépendance (les élus n’ont pas eu leur mot à dire). Elle a choisi de ne pas procéder à la reprise anticipée du résultat, mettant ainsi en lumière les difficultés financières importantes de notre ville, nous y reviendrons.
Le préfet est maintenant bien au courant de la situation particulière de Bandol. Je fais le vœu que sa décision permette de sauver la saison estivale et préserve les emplois des salariés des associations, pour celles qui en ont.
Pour bien comprendre la situation financière de la ville, il suffit comme dans le budget d’un ménage de comparer les revenus et les dépenses.
Dans le budget 2015 qui avait été proposé, les dépenses réelle de gestion (c’est à dire le loyer de la maison, chauffage…) s’élevaient à 21 396 284 € € et ce, malgré d’importantes économies réalisées en 2014 à hauteur de 565 000 € sur les charges à caractère général. Les recettes réelles de gestion (le salaire, les prestations sociales…) s’élevaient à 20 508 902 €.
On se rend compte donc que les dépenses de fonctionnement dépassent les recettes de 887 382 €. On ne peut pas, comme l’on dit communément dans un ménage, boucler la fin du mois !
C’est en cela que la situation financière de la ville est très délicate et je dirai « anormale » car dans le cadre d’une gestion saine, les recettes doivent couvrir les dépenses. C’est pour cela qu’il a fallu reprendre l’excédent (bas de laine) de 2,3 M€ de l’année précédente sans quoi il était impossible d’équilibrer le budget 2015.
Mais la situation est intenable à court terme car ce « déficit structurel » de la section de fonctionnement, qui est appelé à augmenter d’année en année avec notamment la baisse vertigineuse des dotations de l’Etat, va engloutir très rapidement l’excédent.
La chambre régionale des comptes en ne reprenant pas l’excédent de l’exercice précédent tire les conséquences de ce contexte financier compliqué.
Car à l’inverse, si la situation financière de la ville était bonne et n’avait pas nécessité de reprise anticipée de l’excédent, la CRC n’aurait pas eu besoin de tailler dans les dépenses pour pouvoir équilibrer le budget. C’est la raison pour laquelle elle a coupé net, par exemple, dans toutes les subventions qui avaient été accordées aux associations dans le budget que j’avais présenté.
Cet excédent de 2.3 M€ doit nous permettre de sortir plus vite de l’asphyxie financière dans laquelle nous nous trouvons, sans exclure les investissements nécessaires à venir.
Mes adversaires veulent quant à eux continuer à dégrader les finances de la ville en proposant toujours plus de dépenses sans proposer les gisements d’économies nécessaires pour les financer. Que c’est facile !
Le budget que j’ai proposé est certes rigoureux mais permet de nous désendetter sans pour autant couper toutes les subventions et réduire à néant les efforts que la ville a entrepris en 2014 pour assainir ses finances.
J’ai confiance dans la CRC. Son avis est précieux. Ses membres sont totalement indépendants. Il serait illusoire de ne pas tenir compte de son rapport et de continuer à faire marcher la planche à billets sans se soucier aucunement de l’avenir de notre ville et de nos enfants.
J’ai confiance en la décision du préfet.
Dans ce contexte difficile, vous pouvez compter sur moi pour gérer au mieux les finances de la ville.
Sachez que je fais et ferai le maximum pour avancer, pour que Bandol s’en sorte, pour mettre en œuvre le projet pour lequel nous avons été élus.