Madame Quilici attaque d’emblée sa campagne avec un tract distribué dans les boites aux lettres de Bandol visant à expliquer que l’augmentation des impôts n’est pas de sa faute, et un article contestant les difficultés financières de la ville.
TRACT DE MME QUILICI SUR L’AUGMENTATION DES IMPOTS
Il est toujours bien de s’en référer aux faits pour éviter toute interprétation partisane :
- Mars 2015 : j’ai proposé un budget sans hausse d’impôts.
- Avril 2015 : Madame Quilici et son groupe l’ont refusé par deux fois (avec M. Palix).
- Avril 2015 : à la sortie d’un conseil où elle venait de rejeter le budget, Madame Quilici a affirmé haut et fort à la presse que ce n’était que politique et que cela n’aurait pas de conséquence.
- Juin 2015 : le préfet chargé de régler le budget décide d’une hausse d’impôts.
Au vu de cette chronologie purement factuelle, le grand écart n’est pas simple pour me faire endosser la responsabilité de cette décision du préfet, mais à l’impossible nul n’est tenu !
Madame Quilici explique donc que cette hausse des impôts serait due au fait que j’ai intégré l’excédent du compte administratif (CA) 2014 pour équilibrer le budget alors que ce CA n’avait pas encore été approuvé en conseil municipal, ce qui serait illégal. Un argument technique destiné à perdre les Bandolais ne maitrisant pas ce sujet, mais qu’elle sait pertinemment faux.
En effet, que veut dire reprise anticipée du résultat du CA si ce dernier a déjà été approuvé par le conseil ? Dans reprise anticipée, il y a le mot « anticipée » (sic !), qui veut bien dire que le CA n’a pas encore été approuvé par le conseil. Ceci est parfaitement légal, et cela n’avait d’ailleurs pas gêné Mme Quilici et son groupe en 2014 quand ils avaient voté cette reprise. Mieux, elle l’a également votée en 2015, avant de rejeter le budget ! On croit rêver devant la vacuité des arguments avancés.
La vérité est que la principale responsable de cette hausse d’impôt à Bandol est Mme Quilici qui en rejetant un budget sans hausse d’impôts pour des raisons « politiques » a ouvert une boite de Pandore qu’elle ne maitrisait pas.
Mme Quilici est d’ailleurs une spécialiste des hausses d’impôts : toutes les assemblées où elle siège ont connu une hausse d’impôts en 2015 !
Ce qui associé à l’augmentation des impôts de notre commune qu’elle a provoquée aboutit pour le contribuable bandolais à une hausse moyenne d’environ 15% de sa taxe foncière.
Comme il lui est difficile de m’accuser pour ces autres collectivités, elle explique dans son tract que si les impôts ont augmenté à Sud Sainte Baume et au département, deux collectivités dont elle est vice-présidente, c’est à cause du désengagement de l’état, et que les contribuables doivent donc faire un effort. C’est en partie vrai, et Bandol est logé à la même enseigne. Mais il y a une différence avec Bandol qu’elle « omet » de préciser : dès mon élection, j’ai mis fin à la voiture de fonction du maire et j’ai baissé mon indemnité de 60%. En parallèle, dès son élection à Sud Sainte Baume, Mme Quilici a voté la hausse de sa rémunération (de plus de 30%). Visiblement, les efforts ne concernent pas tout le monde.
LA VILLE NE SERAIT PAS EN DIFFICULTE SUR LE PLAN FINANCIER
Madame Quilici affirme « le maire justifie sa politique de rigueur et de restrictions tous azimuts des budgets et subventions aux associations par une analyse personnelle qui l’a conduit à un constat de grande difficulté financière de la Ville…. »
Cette assertion est fausse.
Je précise que dans le budget 2015, rejeté par le groupe Quilici le 14 avril 2015, les charges à caractère général baissaient à Bandol de 1,77,% par rapport au budget 2014.
Qu’il est cocasse de rappeler à Mme Quilici qu’au budget 2015 de la ville de Six-Fours, pour laquelle elle travaille, les charges à caractère général diminuent de 2,60% par rapport au budget 2014.
Peut-on parler de « restrictions tous azimuts » ?
Bien au contraire, cette réduction du train de vie de notre commune n’a pas entraîné une remise en cause des services fondamentaux proposés à la population et était nécessaire pour présenter un budget SANS AUGMENTATION D’IMPÔT que le groupe Quilici a rejeté.
La comparaison notamment des taux d’imposition de Bandol avec Sanary et Saint-Cyr, qui sont assez proches les uns des autres, laisse perplexe. Est-ce à dire que l’on peut à Bandol augmenter davantage encore les impôts sans faire les efforts nécessaires de bonne gestion ?
La situation financière de Bandol est objectivement difficile, car on constate :
- Une explosion des charges de personnel qui ont augmenté de 2 millions d’euros entre 2008 et 2014 (= 41 recrutements d’agents titulaires sur cette période).
- Une épargne brute qui s’est effondrée entre 2008 et 2013 (2008 = 1.826 000 € / 2013 = 803 000 € 2014 = 130 000 €
- Une baisse vertigineuse des dotations de l’État avec une « perte » pour Bandol de 1 200 000 € sur les 3 ans, soit plus de 14 points d’impôt.
- Le compte administratif ou de résultat 2014 fait ressortir un déficit de fonctionnement de – 268 530 € alors même que la commune a diminué ses charges à caractère général de 565 000 €. Sans cette baisse des dépenses, la situation financière aurait été réellement dramatique.
A cela s’ajoute pour l’avenir le risque d’une hausse de la pénalité SRU en raison d’un déficit de logements sociaux qui pourrait s’élever à 1 300 000 € et l’ouverture programmée d’un casino de jeux à Sanary qui va concurrencer le nôtre avec à l’horizon moins de retombées financières pour Bandol.
Sauf à avoir une vision tronquée de la réalité ou être d’une mauvaise fois affligeante, la situation budgétaire et financière de Bandol est compliquée. Elle demande de gérer au plus près les deniers publics.