Le dernier article paru sur le blog de Mme Cercio relatif au Débat d’Orientation Budgétaire me permet de souligner la démagogie dont elle fait preuve au sujet de la politique que je mène depuis 3 ans en matière de gestion des finances communales.
Lors du Débat d’Orientation Budgétaire qui s’est déroulé le 20 janvier 2017, le chef de file de l’opposition s’est effectivement perdu dans des questions purement techniques lesquelles auraient dû être posées en commission des finances, rendant ainsi ce débat sans relief. Mais là n’est pas l’essentiel.
En effet, sur son blog Mme Cercio croit bon devoir écrire :
« Même si nous admettons volontiers que les finances sont plus saines, cela résulte certes, de la maîtrise des charges de fonctionnement, mais aussi et surtout des fortes augmentations de taxes et impôts divers et variés. Le Bandolais est assujetti à payer ses impôts.
Face à cette autosatisfaction affichée du 1er magistrat, nous avons soulevé que la situation financière à venir était loin d’être réjouissante : les deux ratios devant être utilisés se dégradent très fortement. »
Je l’écris comme je le pense, Mme Cercio essaie de faire prendre des vessies pour des lanternes en minimisant les efforts budgétaires réalisés depuis 3 ans mais aussi et surtout en occultant le passé par lequel on est souvent rattrapé.
1/ Si les finances « sont plus saines », cela résulte non pas d’une « maîtrise » au sens littéral du terme, mais bel et bien d’une forte baisse depuis 2014 des charges à caractère général qui ont diminué de 1 152 665 €, soit 13 points d’impôts. Mais aussi d’une baisse, en 2015, des charges de personnel de 2,97% (313 735 €).
Jamais à Bandol, un tel effort de bonne gestion n’avait été réalisé et cela sans remettre en cause les services fondamentaux en direction de la population. Ce n’est pas de l’autosatisfaction. C’est la vérité crue, n’en déplaise aux élus de l’opposition !
Je précise que je n’ai jamais occulté la hausse de la fiscalité en 2015 de 8,3% décidée par le Préfet ainsi que la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, votée à l’unanimité par le conseil municipal (y compris Mme Cercio), qui représentent au total 1 300 000 €, moins toutefois que la baisse globale charges à caractère général + charges de personnel depuis 2014, mais surtout beaucoup moins que l’effort imposé par l’Etat : Depuis 2013 = baisse DGF (1 360 000 €) + augmentation de la participation de la commune au FPIC (d’un peu plus de 400 000€) = environ 1 800 000 € (18 points d’impôts).
2/ Si je me félicite que l’opposition se soucie de la dégradation de certains ratios au regard de l’analyse financière prospective que l’administration a faite, je me dois de rappeler quelques vérités volontairement occultées par Mme Cercio :
- la politique volontariste de baisse des dépenses que j’ai initiée n’a pas été menée par pur plaisir, mais elle résulte d’une impérieuse nécessité commandée par la gestion financière catastrophique de mon prédécesseur, d’une part, et par la baisse des dotations de l’Etat, d’autre part.
- dois-je rappeler que j’ai demandé dès 2009, comme simple citoyen vigilant, de « prendre des mesures draconiennes de restrictions budgétaires » ; en réponse, mon prédécesseur après avoir augmenté les impôts ménages de 24% en 2009 laissa filer les dépenses de gestion de 7%.
- dois-je rappeler que les effectifs de la mairie sont passés de 214 fonctionnaires titulaires au 1er janvier 2008 à 255 au 1er janvier 2014, soit 41 titulaires de plus en 6 ans. Ces recrutements représentent un coût annuel de 1,3 million d’euros, c’est à dire 13 points d’impôts.
- personne aujourd’hui ne peut nier que nous payons les frais de la gestion financière aussi nocive qu’incohérente de mon prédécesseur. Faut-il rappeler qu’en 2014, lorsque j’ai pris mes fonctions de Maire, les recettes de fonctionnement ne couvraient pas les dépenses et qu’il a fallu, pour équilibrer le budget, procéder à une reprise anticipée du résultat ?
- dois-je rappeler à Mme Cercio, qu’en sa qualité de présidente de l’association le CAP (Le Club des Amis de Christian Palix) elle a soutenu l’action de M. Palix. Elle indiquait en janvier 2013 (Var Matin) « adhérer à l’action du maire et apprécier sa manière de gérer. » Force est de constater qu’elle ne semblait pas à l’époque trop se préoccuper des ratios financiers !
- si les efforts de bonne gestion avaient été réalisés, dès 2009, les Bandolais n’auraient pas subi la « douloureuse » de 2015 avec l’augmentation des impôts de 8,3% décidée par le Préfet. Ne dit-on pas que gérer, c’est prévoir !
- plus encore, dois-je encore rappeler que de manière démagogique Mme Cercio et son groupe ont demandé, lors du conseil municipal du 14 avril 2016, d’augmenter le budget « animations » de 150 000 € et celui dévolu aux associations de 50 000 € sans proposer des gisements d’économies correspondants pour compenser ces dépenses supplémentaires ? (Voir son article « Notre intervention sur le Budget 2016 » publié le 15 avril 2016 sur son blog).
Tout laisse à croire qu’il y a moins d’un an, Mme Cercio ne s’intéressait guère aux ratios financiers qui se seraient dégradés en 2016 si je l’avais écoutée. Belle preuve d’incohérence !
- et enfin, quelle serait aujourd’hui la situation financière de la commune, et plus encore les ratios financiers de 2017, 2018 et 2019, si je n’avais pas baissé de manière aussi importante les charges de fonctionnement ? C’est le contribuable qui, une fois encore, en aurait subi les conséquences. Qui peut sérieusement le nier ?
La situation financière que j’ai décrite lors du Débat d’Orientation Budgétaire n’est en rien un exercice d’auto-satisfaction comme le clame Mme Cercio mais correspond à la réalité. Du reste, comme j’ai pu le dire dans Var-Matin, j’attends avec sérénité le contrôle de gestion de la Chambre Régionale des Comptes qui apportera un éclairage, on ne peut plus objectif, sur la gestion financière initiée depuis 2009.