Voici en ligne la tribune publiée par la majorité municipale de Bandol dans le journal de Bandol des mois de novembre et décembre 2024.
La situation financière de la France, avec une dette abyssale et son remboursement qui devient le second poste de dépenses du pays, est préoccupante. Une situation financière qui, toute proportion gardée, trouve un écho au niveau local car elle ressemble à ce qu’a pu connaître Bandol il y a 10 ans.
En 2014, au lendemain de sa première élection, le maire Jean-Paul Joseph trouve une situation financière inquiétante :
- Des dépenses non maîtrisées qui ont explosé.
- Une hausse inconsidérée du nombre de recrutements.
- Des recettes en perte de vitesse (et qui chutent drastiquement les années suivantes avec le désengagement de l’Etat et les recettes du casino impactées par l’ouverture de plusieurs établissements concurrents proches).
- Une dette qui devient un fardeau : en 2014, la capacité de désendettement de Bandol est de 57 années, chiffre colossal.
La décision prise est alors radicale pour redresser le cap : baisse des dépenses de fonctionnement, réduction du nombre de fonctionnaires.
Cette gestion, critiquée par certains opposants à l’époque, montre pourtant ses fruits 10 ans plus tard :
- Bandol est particulièrement peu endettée (5 millions d’euros) et elle est en capacité de rembourser sa dette en seulement un an.
- Le nombre de fonctionnaires a diminué de 20%.
- Les taux d’imposition, parmi les plus bas du Var, n’ont pas bougé depuis 9 ans pour les résidences principales, et ne bougeront pas d’ici la fin du mandat.
Bien sûr, les enjeux et la complexité sont sans commune mesure entre la gestion d’une ville et celle d’un pays. Mais quelques principes simples, comme ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne, ne pas se retrouver submergés par des emprunts, éviter au maximum les intérêts, sont des socles de bonne gestion applicables aussi bien dans un foyer que dans une entreprise, une commune ou un pays.
Ces efforts à Bandol ont été réalisés en étudiant chaque dépense, en éliminant l’inutile ou le dispendieux, et en optimisant le nécessaire. Qui peut dire aujourd’hui que le service public offert en 2024 à Bandol est de moins bonne qualité que celui de 2014 ? Le nombre de services proposés aux Bandolais a considérablement augmenté (portail citoyen, Maison France Services, état civil, etc.), et de grands projets longtemps retardés ont été menés ou sont en cours.
Nous insistons régulièrement sur la gestion financière de la commune, trop pour certains, mais les efforts qui vont être demandés aux Français ces prochaines années démontrent à quel point une gestion se préoccupant peu de l’équilibre budgétaire peut mener droit dans le mur.
A un an et demi des prochaines élections municipales, ils seront un certain nombre à vous promettre de nouvelles dépenses (police, subventions etc.) sans expliquer comment ils les financeront. C’est exactement le schéma qui a conduit notre pays dans sa situation actuelle.
Bien sûr, si une gestion financière saine est un socle nécessaire, ce n’est pas l’alpha et l‘oméga d’une bonne gestion municipale, et il reste encore à faire pour améliorer votre cadre de vie et plus généralement le bien vivre à Bandol. Nous y reviendrons, car de beaux projets vont sortir dans les prochains mois, et vous en avez un bel exemple en une de ce magazine.
Mais en maîtrisant ses dépenses et sa dette, Bandol maîtrise son avenir et ses investissements futurs, parvient à limiter la contribution fiscale des ses habitants, et par les temps qui courent, c’est suffisamment rare pour s’en réjouir.