Les raccourcis et manipulations de langage s’avèrent toujours dangereux et sont la porte ouverte à un populisme de mauvais aloi.
Quand Mme Quilici s’exclame dans les colonnes de Var Matin à propos du budget 2015 :« La vérité éclate au grand jour », « nous constatons donc que l’augmentation de la pression fiscale de 8% en 2015 est bien une volonté du maire de Bandol..» elle fait preuve d’une amnésie teintée de très mauvaise foi qui fleure bon la tentative de récupération politicienne.
Quand Mme Cercio s’esbaudit sur sa page facebook et sur son blog en reprenant les mêmes arguments fallacieux et fait mine de confondre « augmentation des dépenses » et « augmentation des impôts », on peut se demander s’il ne s’agit que de duplicité ou si cela relève de la pure incompétence.
Rappel des faits. En 2014, Mme Quilici devient première adjointe mais le fauteuil est bien trop étroit pour elle. Par calcul personnel, elle mène une guérilla épuisante qui paralyse toute l’action municipale. Les Bandolais sont les premiers à souffrir de ce triste spectacle qui empêche le redressement de la ville. En avril 2015, Mme Quilici rejette par deux fois le budget équilibré qui est présenté devant le conseil municipal.
Je rappelle que le budget que j’ai présenté ne comportait aucune augmentation d’impôts.
En votant contre, Mme Quilici, qui connaissait parfaitement la situation de la ville, explique benoîtement dans la presse que « la chambre régionale des comptes ne va modifier le budget qu’à la marge« . À la marge?!, la chambre régionale des comptes demande en réalité une baisse des dépenses de 1,3 million d’euros! Nous avions alors deux possibilités : exécuter le budget de la CRC, cela signifiait stopper toutes les animations de l’été par manque d’argent, ne plus verser de subventions aux associations donc tuer la saison estivale qui allait démarrer. Cette décision aurait eu des conséquences dramatiques sur les commerces, l’emploi et l’attractivité de la ville. L’autre possibilité était de se tourner vers le Préfet qui seul pouvait décider une augmentation des dépenses dans un délai suffisamment court. C’est ce qui est écrit – et rien d’autre – dans l’arrêté publié le 8 mars :
Le préfet décide et lui seul d’augmenter les recettes (seul moyen d’équilibrer le budget). C’est également le préfet et lui seul qui a décidé d’augmenter les taux d’imposition de 8,3%.
Encore une fois, s’il n’y avait pas eu de rejet du budget, il n’y aurait pas eu d’augmentation d’impôts !
En 2014, Mme Cercio félicitait M. Palix pour sa « bonne gestion » : Une ville endettée à plus de cinquante ans, des banques qui ne veulent plus prêter, une masse salariale qui explose.
Arrivée 4e au premier tour des élections de 2015, Mme Quilici appelle à voter pour la liste de M. Palix. Elle ne le fait pas que par dépit mais bien parce qu’elle cautionne la gestion de l’ancien maire qui avait augmenté les taux d’imposition de 24% en 2009.
Mme Quilici cherche à duper les Bandolais et au passage à se dédouaner de sa responsabilité d’élue. Car les élus ont des responsabilités et ils sont là pour les assumer. Le préfet, autorité administrative, ne peut pas se substituer aux élus, autorité politique. Mme Quilici aurait-elle voté le budget supplémentaire ? Rien n’est moins sûr et le préfet n’a pas voulu prendre le risque.
Mme Quilici tente aujourd’hui d’expliquer l’abandon de sa responsabilité d’élue par un tour de passe-passe : c’est tout l’objet de sa démarche auprès du tribunal administratif. Elle savait pertinemment que le remboursement des impôts était impossible. Là encore, démagogie et populisme se mêlent pour agiter de l’eau dans un verre.
Heureusement, les Bandolais ne sont pas si naïfs. Son score au 1er tour des élections en 2015 le démontre parfaitement.
Les Bandolais lui ont montré la porte, elle tente de revenir par la fenêtre.