Lors du conseil municipal du 22 décembre 2016, Mme Cercio pose une question :
« Nous constatons qu’en l’espace trois ans sous votre mandature, les droits (d’occupation du domaine public) ont augmenté de plus de 12%. Êtes-vous rentré, Monsieur le Maire, dans une logique d’augmentation systématique de ces droits à terrasse pour les années futures, ce qui à terme, peut fragiliser les commerçants qui sont déjà dans une situation peu confortable ? Comment voyez-vous l’avenir à ce sujet-là ? »
D’où sort ce chiffre de 12% ? Mystère arithmétique ou calcul politicien ? Un peu des deux.
En 2014, les commerces étaient répartis sur deux zones, avec deux tarifs au m2 :
- Le quai de Gaulle et le front de mer.
- Les rues du centre-ville.
Cette situation était injuste pour beaucoup de commerces, la fréquentation étant sensiblement différente entre les allées Jean Moulin et le quai de Gaulle, par exemple.
En 2016, nous avons procédé à une refonte de l’occupation du domaine public pour définir non plus deux, mais quatre zones, correspondant davantage à l’attractivité liée à chacune d’elles. En même temps, la classification « terrasse couverte bâchée » a été supprimée.
Ces quatre zones se définissent comme suit :
- Zone 1 : Allée J. Moulin
- Zone 2 : Quai de Gaulle, Boulevard Victor Hugo, Plage centrale
- Zone 3 : Allées Vivien
- Zone 4 : toutes les autres zones
Il est toujours facile de jouer avec les pourcentages…et interdit (rappelons-le) de les additionner. Voyons plutôt si augmentation, ou diminution, il y a eu en euros :
(cliquez sur l’image pour l’agrandir)
En trois ans, avec la création de 4 zones, plus équitables, la redevance pour les terrasses couvertes fermées est passée en moyenne de 100 € à 96 €. D’où une diminution de 4 € par m2.
Pour les terrasses non couvertes, l’augmentation est de 6€75 (60 € en 2014 en moyenne contre 66.75 € en 2016).
Pour les étalages, on passe de 38.50 € à 41 €, soit une augmentation de 2€50.
En 2017, une légère augmentation de 2% (en moyenne +1€50) des redevances sera appliquée sur les 4 zones concernées.
Il ne s’agit donc pas d’une « logique d’augmentation systématique des droits à terrasse », ni de « fragiliser les commerçants », mais au contraire de se montrer plus juste et de tenir compte des difficultés liées aux zones de chalandises.
Les mots, comme les chiffres, ont un sens.