La crise sanitaire mondiale a d’ores et déjà des conséquences économiques, sociales et budgétaires très sévères pour notre pays et seules les communes en bonne santé financière avant la crise la traverseront sans trop de dommages. Bandol en fera partie.
Si le gouvernement a annoncé le 29 mai 2020 un plan d’urgence d’un montant de 4,5 milliards d’euros pour soutenir les finances des collectivités territoriales, il n’en reste pas moins vrai que des interrogations subsistent à moyen et long terme sur l’impact réel de la crise sur la santé financière des communes.
Fort heureusement, la qualité de la gestion qui fut la nôtre durant le mandat nous permettra de surmonter cette épreuve. C’est pourquoi en responsabilité nous avons décidé de maintenir notre programme 2020, ambitieux et réaliste.
Malgré une perte de recettes très importante, la maîtrise de nos dépenses depuis 2014 va nous permettre de faire face à cette crise exceptionnelle en impactant un seul ratio, le fonds de roulement.
Si l’on additionne la diminution estimée des recettes pour 2020 liée à la crise COVID 19, on arrive environ à la somme de 2,4 millions d’euros, dont 750 000 € consacrés à l’aide aux commerçants. Viendront en déduction de cette somme 600 000 euros de recettes exceptionnelles liées à un versement différé de l’attribution de compensation (2020 au lieu de 2019). Ce qui ramène la perte de recettes totale à 1,8 million d’euros en 2020. Cette crise générera également une baisse des dépenses que l’on peut évaluer à 900 000 euros. Le déficit lié à la crise du COVID serait alors de l’ordre de 900 000 euros, avec pour conséquence un fonds de roulement prévisionnel pour 2021 qui passerait de 3,2 à 2,3 millions d’euros, ce qui nous rapprocherait du seuil minimum de 2 millions d’euros sur lequel nous nous sommes engagés, mais sans le franchir.
C’est pour cela que nous pouvons maintenir l’ensemble de notre programme, tout en maintenant nos engagements financiers : capacité de désendettement inférieure à 8 ans, fonds de roulement supérieur à 2 millions d’euros, et taux d’imposition stables au moins en 2020 et 2021. Au-delà, cela dépendra des conséquences de la crise du COVID et des aides compensatoires de l’État, et il serait purement démagogique de promettre davantage sans avoir ces éléments qui arriveront dans les mois ou les années à venir.
En 2015, vous avez élu notre liste, avec une large majorité, pour redresser les finances de la ville qui étaient dans une situation délicate. C’est fait. Bandol est même entrée en 2018 dans les 10% des communes les moins endettées de France, grâce à une gestion rigoureuse, sans augmentation des taux d’imposition depuis 2015 et sans altérer la qualité du service public. Une gestion dont la pertinence est d’autant plus renforcée avec cette crise sans précédent, qu’elle permettra à Bandol de s’en sortir bien mieux que d’autres communes.