Avec pour horizon la mer, pour pied à terre les calanques et quelques plages de sable, pour nous cajoler un soleil généreux, avons-nous besoin d’autre chose ? Quoi de plus essentiel et vrai que ces trois bonheurs ? Quoi de plus absolu ? Rien sans doute. Et pourtant.
Vers la fin de l’après-midi, quand le sel brûle notre peau, nous voilà cherchant d’autres rencontres, d’autres aventures, d’autres expériences. Cela se passe du côté d’une galerie, bien nommée Ravaisou, peintre ami de Cézanne dont ce dernier, un peu jaloux, disait : « Comment fais-tu ? » en s’extasiant devant ses toiles.
L’eau, la terre, le feu, l’air. Quatre éléments. Quatre regards pour nous ouvrir aux arts visuels, pour découvrir les œuvres puissantes d’artistes contemporains. Quatre fois la vie, celle qui bat très vite au rythme de nos émotions devant cette pièce monumentale, devant cette sculpture à la beauté gracile, devant cette matière aux couleurs travaillées et profondes.
Rien alors ne vient troubler notre tête-à-tête, rien ne perturbe cette intimité, rien ne dérange cet instant, presqu’éternel où nous communions, touchés par la grâce d’un trait, la beauté d’une forme, le choc d’une ligne.
Il est temps de retrouver la plage et le bord de mer pour prolonger cette expérience intense. Là, sur le quai, près des bateaux sont amarrés d’autres vaisseaux qui portent en eux l’aventure des mers lointaines : les sculptures monumentales sont de retour comme pour nous dire que Bandol est le port d’attache qu’elles préfèrent.
Pour la deuxième année, la politique culturelle de la ville s’engage sur des voies audacieuses. Le partenariat avec le Fonds d’Art Contemporain Provence-Alpes-Côte d’Azur nous a permis de rendre accessibles aux Bandolais des artistes et des œuvres jusqu’ici réservés aux « grands musées des villes ». L’art vient à nous, nous touche, nous atteint et rivalise avec ce qui nous est le plus cher, Bandol, notre village.
La saison culturelle est lancée !
Dalida Sarkissian, adjointe à la culture et aux animations.