Je constate chaque jour davantage la fatigue des Bandolais. Nos concitoyens n’en peuvent plus des querelles politiciennes qui agitent vainement le conseil municipal.
Non seulement nous sommes la risée de la classe politique locale mais le courage manque à certains pour faire ce qu’ils ont dit. Le courage ? Oui. J’ai eu le courage et mon groupe, mes colistiers avec moi, de remettre nos démissions chez un huissier. Parce que je pense que seul un retour aux urnes aura le mérite de redonner la parole au peuple de Bandol et la légitimité d’une vraie majorité.
Nous sommes dans une impasse, plus personne ne le conteste. Nous ne nous entendons plus, ne sommes d’accord sur rien. J’ai présenté un budget certes de rigueur mais équilibré, sain, qui devait permettre à Bandol de sortir de la zone dangereuse qui nous conduisait à la faillite. Ce budget a été rejeté, par deux fois. Sous prétexte que nous pourrions utiliser un soi disant excédent budgétaire qui doit servir, selon moi, à assainir nos finances et non pas à dépenser plus sans compter. Regardez où en est la Grèce ! Voulez-vous que nous en arrivions là ? Moi, non.
Aujourd’hui le conseil municipal est bloqué, la ville est bloquée. Mes délégations, celles qui servent à répondre au mieux et au plus vite aux décisions importantes et quotidiennes à prendre dans une ville comme Bandol, m’ont été retirées. Nous allons devoir nous réunir chaque semaine et ne jamais être d’accord pour tout et rien. Est-ce cela l’intérêt de Bandol ? Est-ce comme cela que l’on fait avancer une ville ? Non, certainement pas.
Je ne veux pas ici jeter l’anathème sur l’un ou l’autre. Constatons, admettons nos profondes divergences. Reconnaissons que nos politiques sont à l’opposée l’une de l’autre. Je suis un homme de responsabilité. Je ne vous mentirai jamais. J’ai proposé un retour aux urnes, c’est une décision difficile. J’ai demandé en conseil municipal le 25 juin aux conseillers municipaux de se prononcer sur la nécessité de retourner aux urnes, donc de démissionner. 17 mains se sont levées. Ce geste est un acte fort qui doit maintenant être suivi d’effet. Il ne faut plus fanfaronner, faire des déclarations sans les concrétiser. Notre crédibilité – ou ce qu’il en reste – en pâtirait cruellement.
J’appelle solennellement l’ensemble des élus, notamment ceux qui se sont prononcés en conseil municipal pour la sortie de l’impasse, pour le retour aux urnes et in fine pour Bandol à mettre leurs actes en accord avec leurs paroles.