Il y a un an, j’étais élu maire de Bandol. Cela a été possible après la fusion de ma liste « Une Vraie Vision pour Bandol » avec celle de Laetitia Quilici « Bandol Passion ».
Très vite, j’ai fait le regrettable constat que Mme Quilici ne jouait pas le jeu de l’alliance et qu’elle n’avait qu’un seul objectif : me déstabiliser par tous les moyens afin de prendre ma place.
En démocratie, les choses ne fonctionnent pas comme cela. Les électeurs votent pour une liste avec une tête de liste. Le maire élu est toujours celui qui a conduit la liste à la victoire.
Cette guerre permanente, au sein même de la majorité municipale a été dévastatrice. La ville, que j’ai trouvée dans une situation financière catastrophique, est en partie bloquée. Malgré cela, nous avons pu réaliser près de 600 000 € d’économies, réorganiser les services de la mairie et amorcer le redressement des finances.
Bandol mérite mieux que les calculs politiciens
Mme Quilici et son groupe n’ont eu de cesse de dénigrer mes propositions et ma gouvernance : dès le mois de septembre, un des élus de ce groupe demandait même publiquement ma démission sans que Mme Quilici ne condamne ses propos.
Deux anciens maires, Christian Goux et François Barois, en parfaite concertation avec Madame Quilici, ont également demandé publiquement (long article dans Var Matin) ma démission.
Le conseil municipal est le lieu privilégié des débats. Les échanges peuvent être vifs mais ils doivent rester constructifs. De nombreuses réunions et commissions permettent de prendre connaissance des dossiers et de bien les préparer. Cela demande du temps, et du travail. Les élus sont indemnisés (830 € mensuels pour les adjoints) et j’ai moi-même diminué de 60% mes indemnités pour que tous les conseillers municipaux avec délégation perçoivent eux aussi une indemnité.
Mais que faire quand ces mêmes élus, ceux de la majorité municipale, ne viennent pas aux réunions préparatoires, sont sur le terrain mais uniquement pour dénigrer l’action du maire ? Que faire quand ils ne prennent pas connaissance des dossiers ? Que faire quand ces élus boycottent le vote du budget ?
Une alliance de circonstance
Au fil des conseils municipaux et des blocages successifs, peu de mes propositions trouvant grâce aux yeux de Mme Quilici, j’ai vu un rapprochement étonnant, contre-nature, s’opérer.
Il y a un an tout juste, Mr Palix demandait l’exclusion de Mme Quilici de l’UMP. Cette dernière, qui n’avait pas de mots assez durs à son encontre, a trouvé en son ancien ennemi un allié, qui monte au front à sa place.
Pourquoi donc Mme Quilici et Mr Palix se sont-ils réconciliés ? Parce que la première a des ambitions politiciennes débordantes et que le deuxième n’a toujours pas digéré sa cuisante défaite de mars 2014.
Des élus irresponsables
Le dernier épisode de cette alliance de circonstance s’est déroulé le mardi 17 mars lors du conseil municipal qui devait être consacré au vote du budget.
Ce jour là, pas de groupe Quilici, pas de groupe Palix. Leur absence simultanée et totale montre s’il fallait encore le faire, leur collusion d’intérêts.
Qui sont ces élus qui pratiquent l’absentéisme alors qu’ils ne cessent d’inviter les citoyens à se déplacer aux urnes ?
Qui sont ces élus qui fuient leurs responsabilités ?
Qui sont ces élus qui refusent le débat ?
Qui sont ces élus qui ne viennent pas aux réunions préparatoires ?
Qui sont ces élus qui inventent des prétextes fallacieux pour justifier leur comportement inadmissible ?
Votez le budget !
Discuter, débattre et même s’opposer sont les signes d’une démocratie vivante. A condition que ces débats nourrissent l’action publique et servent les citoyens. Pas quand il s’agit d’une obstruction systématique, tel qu’un vote à 2 reprises contre le règlement intérieur, un vote contre la création de commissions extra municipales pourtant indispensables pour faire participer nos concitoyens, un vote contre l’ouverture de crédits d’investissements nécessaires à la bonne marche de notre ville.
Depuis un an, j’ai entendu peu de propositions constructives de la part de Mme Quilici et aucune de Mr Palix.
Cette situation de blocage peut cesser. Il suffit de VOTER POUR le budget que je propose.
Toute autre attitude concernant ce vote éminemment politique en plus d’être celui le plus important de l’année placerait Mme Quilici ainsi que son groupe de facto en dehors de la majorité.
Jean-Paul Joseph
NB : article édité le 25/03/2015 à 17h45 : il fallait lire François Barois et non Christian Palix dans les anciens maires ayant demandé ma démission dans Var Matin.