Nous suggérons à chaque Bandolais de lire attentivement le programme politique de M. Bayle, de préférence avec cette chanson en fond musical. On ne pourra pas ainsi nous reprocher d’ostracisme !
Pourquoi ? Parce que c’est tout simplement un florilège de promesses qui s’inscrivent dans le « toujours plus » sans jamais indiquer les recettes supplémentaires ou les économies nécessaires (à une exception près mais en réalité erronée …) pour les financer.
Il n’est point besoin d’être un expert en finances locales pour lever le pot aux roses sauf à faire sienne la célèbre maxime selon laquelle « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ».
Parmi ce festival de promesses qui affectent la section fonctionnement du budget – celle dédiée aux charges courantes et aux dépenses de personnel (nous n’évoquerons pas ici les dépenses d’investissement) – relevons textuellement :
- (page 4) « Mettre en place un dispositif de navettes urbaines au sein dudit plan de mobilité »
- (page 5) « création d’un Pôle de la Mer (expositions, séminaires, colloques… ).
- (page 5) « institution d’un manager de centre-ville ».
- (page 7) : « Augmenter l’offre d’animation l’hiver (foire aux Santons, fête des Lumières par exemple) et l’été (manifestations déambulatoires, possibilité d’associer le théâtre de rue, manifestations musicales au parc du Canet) ».
- (page 7) « Lancer les études préalables visant à la création d’une Maison des Jeunes, avec une orientation forte vers le développement du numérique ».
- (page 8) « Réouverture de certains emplois ( accompagnateurs des enfants de l’école du Bois Maurin, éducateur sportif et infirmière à l’école Octave Maurel, recrutement d’emplois d’animateurs contractuels à expertiser ) ».
- (page 8) « Création d’une Maison Sport-Santé, à intégrer dans la remise en état du gymnase municipal ».
- (page 8) « Créer une école de rugby au cours de la mandature ».
- (page 9) « Maximiser l’événementiel ».
- (page 9) « une étude préalable à lancer sur une Maison des Jeunes.».
- (page 9) « Restaurer les moyens financiers alloués aux associations, fortement rabotés par la municipalité sortante ».
- (page 10) « Créer au sein du CCAS une unité chargée de l’aide à l’accès au logement, à la prévention des expulsions locatives, et à la lutte contre l’habitat indigne ».
- (page12) « Créer un Centre du patrimoine et de l’histoire de Bandol sur un site approprié ».
- (page 13) « Mettre à destination des associations un site dévolu à la mer et offrir au public un lieu d’expositions, de rencontre et d’accueil
- Créer un observatoire marin pour un état des lieux de la baie et se doter des outils pour une meilleure gestion des milieux littoraux et de leurs usages »
Comment financer toutes ces dépenses de fonctionnement (animations, associations, sport…) ? Comment financer le fonctionnement (charges courantes) de toutes ces structures qui seront créées et les charges de personnel induites sans toucher « automatiquement » à la fiscalité ?Comment est-ce possible ou « honnête» intellectuellement de faire toutes ces promesses sans mettre en face les recettes ou les économies nécessaires pour les financer ?
D’autant qu’en page 15 du programme politique de M. Bayle, on peut y lire :
« Stabilisation de la pression fiscale sur la durée de la mandature 2020-2026 ;
« Maîtrise des dépenses de fonctionnement, notamment des frais généraux et des dépenses de personnel, sans toucher aux droits acquis».
Pour être tout à fait exact, ce programme prévoit une renégociation de l’emprunt censée dégager une économie de 322 000 € de charge d’intérêts. Que le contribuable se rassure, la municipalité n’a pas attendu M. Bayle pour étudier la renégociation de la dette avec son prestataire « Finances Actives » pour ne pas le citer, référence mondiale auprès des collectivités sur la gestion de leur dette . Il n’y a pas de trésor caché s’agissant de la renégociation de la dette, car le travail a été réalisé sur la nécessité ou pas de renégocier la dette, et le résultat est que la commune n’y a pas intérêt actuellement.
Mais si j’ose dire, le clou du spectacle ou de ce tour de prestidigitation piteux est marqué par le complément au programme politique, paru à la suite de la crise sanitaire majeure qu’à connu notre pays, et corrélativement la crise économique effroyable. Que constate-t-on à la lecture de cet additif ? Toujours autant de promesses sans jamais évoquer une seule fois un mode de financement alors même que personne n’ignore que la crise économique impactera les finances publiques.
Qui pourra croire ces fadaises ?
Enfin, si M. Bayle qualifie (page 15) dans son programme la politique financière de la municipalité actuelle de « bas de laine », la preuve est ainsi rapportée que le programme de « Bandol Ambitions » propose lui une vision financière « bas de gamme».