C’est presque un an qu’il aura fallu à la justice pour purger les recours contre notre victoire dans l’élection municipale de 2020. Et la décision de rejet que vient de rendre le Conseil d’Etat cette semaine est logique, nos opposants ayant fait appel de la décision rendue par le tribunal administratif de Toulon hors délai, plus d’un mois après l’expiration du délai d’appel qui était d’un mois.
Si nous n’étions pas dans un cadre sérieux, qui intéresse des personnes dont l’objectif était de gérer une ville balnéaire de plus de 8000 habitants, cela prêterait grandement à rire.
De toute manière, tout était « plié » dès le premier jugement rendu le 19 octobre dernier qui avait rejeté leur recours en annulation de l’élection sur le fond. Quand cette équipe a annoncé dans le journal municipal qu’elle faisait appel, nous nous sommes pincés : qu’espéraient-t-ils obtenir avec un dossier si vide ?
Ils se seront donc épargnés le ridicule de l’étude du dossier au fond une seconde fois, mais avec une sortie plus pitoyable encore. Ce rejet par le Conseil d’État est toutefois commode. Être jugé sur le fond une deuxième fois, c’était refaire connaître publiquement la vacuité du dossier. Pouvoir dire « ce n’est pas notre dossier qui ne tenait pas debout », mais « c’est un détail de procédure qui nous empêche d’obtenir justice » sera pratique.
L’appel aura aussi permis d’entretenir la flamme de quelques supporters en leur laissant croire pendant des mois supplémentaires que le maire de Bandol serait renversé par la justice et qu’on allait voir ce qu’on allait voir.
La politique à ce degré d’instrumentalisation de la justice relève du pur cynisme. Au moins voyons-nous confirmées les raisons pour lesquelles nous avons combattu une équipe qui est rapidement tombée dans le grotesque et ne compte visiblement pas en sortir.