Je ne pensais pas revenir aussi tôt sur le Contrat de Mixité Sociale (CMS) à la suite de la parution récente d’un article détaillé et documenté sur ce dossier, mais les derniers commentaires de Mme Cercio sur son blog me conduisent à réagir pour démontrer très aisément leur vacuité pour ne pas dire leur inconsistance.
Elle évoque « le risque de sanction de la pénalité multipliée à 1 300 000€ » en raison du non-respect du taux de 25% de logements locatifs sociaux (LLS) qui résulte de la loi et croit bon de se poser la question du pourcentage de la pénalité par rapport au budget, et plus précisément, je suppose, aux dépenses de fonctionnement.
Pour ce faire, je lui suggère vivement de prendre sa calculette et d’aller sur le site Internet de la ville, dans la rubrique budget, où le dernier compte administratif figure pour vérifier le pourcentage exact et confirmer sa démonstration fumeuse.
Car au final, quel que soit ce pourcentage, l’application de la pénalité SRU représentera bien pour le contribuable bandolais une douloureuse de près de 16 points d’impôts !
Plus cocasse, elle croit bon encore d’ajouter :« il en ira en réalité de votre choix et de votre gestion M. le Maire.».
Je suis heureux que Mme Cercio me donne l’occasion d’évoquer à nouveau la gestion financière que j’ai initiée depuis 2014 à la suite de celle de M. Palix qui fût, il ne faut pas l’oublier, son mentor.
Je rappelle qu’entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2015, ce ne sont pas moins que 1 152 665 € qui ont été économisés en faisant la chasse au gaspillage et sans remettre en cause les services essentiels à la population.
J’ai baissé les dépenses de gestion courantes de 565 573 € entre 2013 et 2014 (- 9,54 %) et de 587 092 € entre 2014 et 2015 (- 10,95%), soit une économie de 1 152 665 €.
Cet effort était indispensable pour faire face tant à la baisse historique des dotations de l’État, qu’à la gestion hasardeuse de la précédente municipalité.
C’est ainsi que la commune a dégagé un résultat net de fonctionnement (dépenses – recettes) de plus de 1 674 282 € en 2015 alors qu’il était négatif en 2014 (-268 530 €).
Sans cet effort sans précédent de baisse des charges entrepris depuis 2014, la situation aurait été intenable malgré la hausse de la fiscalité de 8,3% décidée par le Préfet et la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Les allégations de l’élue de l’opposition sont d’autant plus inconséquentes qu’elle omet de dire qu’elle a demandé lors de l’adoption du budget 2016 toujours plus de dépenses sans indiquer les gisements d’économies correspondants .
Faut-il rappeler que lors du conseil municipal du 14 avril 2016, Mme Cercio a proposé d’augmenter le budget « animations » de 150 000 € et celui des « associations » de 50 000 € et de réduire celui des dépenses imprévues.*
Alors que les charges à caractère général au budget primitif 2016 (4 987 872 €) ont augmenté de 4,43% par rapport au compte administratif 2015 (4 776 213€), si j’avais suivi la recommandation de Mme Cercio (+ 150 000 € de dépenses à caractère général) la hausse de ces charges aurait représenté 7,6%!
Tous les efforts de réduction de charges de gestion courantes auraient été ainsi anéantis !
Qu’il est facile ou irresponsable de minimiser l’impact de l’application de la pénalité SRU sur le portefeuille du contribuable bandolais en laissant d’un coté un maire face à ses choix et à sa gestion, et de l’autre, en appelant à toujours plus de dépenses.
Et au cas où l’élue d’opposition ne l’aurait toujours pas compris (cela doit faire une dizaine de fois que je le lui explique en conseil municipal), le préfet aurait comme le prévoit la loi à la fois augmenté la pénalité jusqu’à 1,3 million d’€, mais aussi pris la main sur tous les permis de la ville et construit autant de logements sociaux qu’il voulait. Mme Cercio, grâce à vous les Bandolais auraient eu non pas fromage ou dessert, mais fromage et dessert !
Démagogie, quand tu nous tiens !
* Pour chacune des sections, le montant des crédits inscrits au titre des dépenses imprévues de l’exercice ne doit cependant pas dépasser le plafond de 7,5% des crédits correspondants aux dépenses réelles prévisionnelles de la section.