J’ai déjà souligné au fil des derniers mois mon désaccord profond avec Mme Quilici sur les orientations budgétaires qui s’est traduit par le rejet à deux reprises du budget que j’ai proposé.
Alors que j’avais prévu pour le second budget une baisse limitée des dépenses à caractère général par rapport à 2014 ( – 1,77%), Mme Quilici souhaitait au contraire davantage de dépenses comme elle l’a confirmé lors du conseil municipal du 16 avril 2015, je cite : « C’est vrai qu’on a fait des demandes de dépenses supplémentaires… »
Mieux encore, lors du conseil municipal du 25 juin 2015, elle enfonçait le clou :
« … mais là il y a deux politiques possibles :
- soit on essaie de booster la ville et la redynamiser.
- soit on l’étrangle à force de raboter, de réduire sans discernement les différents postes de dépenses.
Vous (=le maire) avez choisi de l’enfoncer dans une spirale négative … ».
Le reproche a le mérite d’être clair et précis, j’ai voulu trop diminuer les dépenses de fonctionnement.
Dans un article intitulé « Le désaccord de fond avec le groupe Quilici » je démonte cet argument par rapport au contexte financier difficile et la nécessité pour toutes les communes en France de réduire leurs dépenses. Mais là n’est pas la question aujourd’hui.
Après tout, c’est le droit le plus strict de Mme Quilici de vouloir augmenter les dépenses tandis que les dotations de l’Etat diminuent de manière vertigineuse et que la section de fonctionnement du budget 2015 présentait un déficit de 887 382 €, soit près de 10 points d’impôt.
Mais quelle n’a pas été ma surprise lorsque M. Decroix a pris le contre-pied du discours de Mme Quilici lors du conseil municipal du 30 juin 2015, en estimant être d’accord sur la baisse des dépenses effectuée mais pas sur sa répartition et sa cohérence.
Je cite textuellement :
« … je vous l’ai dit, c’est moi-même qui l’ai dit. C’est dans un compte-rendu. Ce n’est pas sur le budget lui-même mais c’est sur sa cohérence et la répartition des dépenses. Nous avons tous dit que nous étions d’accord pour des baisses de coûts, on a simplement dit que c’est sur la répartition.»
A la lecture de la déclaration de M. Decroix, il est manifeste qu’il n’a pas la même analyse que Mme Quilici et que je n’étrangle donc pas la ville comme le prétend sa chef de file.
Pour M. Decroix, tout est une question de répartition et non de baisse des dépenses.
La dissonance des deux discours laisse pantois !
Alors, incohérence ou désaccord au sein du groupe Quilici ?