Réélu maire sans étiquette en 2020, j’ai signé l’appel des 600 maires pour la réélection du Président de la République en avril 2022, à l’instar d’édiles comme Edouard Philippe notamment. Mon analyse des forces en présence me fait penser que la France gagnera à être conduite dans la continuité avec un mandat supplémentaire, et qu’aucun des autres candidats ne peut à cette heure représenter une alternative qui soit meilleure pour l’intérêt général.
En ce sens, j’aurais pu d’emblée parrainer sa candidature, sachant que la date limite pour la réception par voie postale des parrainages au Conseil Constitutionnel est fixée au vendredi 4 mars à 18h.
Pourtant, j’ai choisi de réserver ma signature jusqu’au dernier moment. Les conditions politiques perturbées par un climat de défiance généralisée laissent imaginer que certains candidats implantés politiquement de longue date et qui représentent une part considérable du peuple français – on parle pour chacun de millions d’électeurs – pourraient être empêchés de participer faute de parrainages. Il s’agit de Marine Le Pen qui était au second tour de la présidentielle 2017 et de Jean-Luc Mélenchon qui affleura les 20% au premier tour du même scrutin.
Personne ne me soupçonnera je pense de supporter ces deux candidats dont je suis éloigné politiquement. Mais, je juge anormal de “combattre ces candidats par la sélection plutôt que par l’élection”.
Lundi 28 février, si l’un de ces deux candidats n’a pas encore vu ses 500 parrainages enregistrés par le Conseil Constitutionnel, je le ferai bénéficier de ma signature par l’envoi de mon formulaire officiel. Si aucun des deux n’a le nombre, cette “présentation de candidat” profitera à celle qui était en lice au second tour de 2017, comme je l’ai dit à un représentant du RN il y a quelques semaines. Dans l’hypothèse d’une obtention des 500 parrainages par ces deux candidats, le mien ira à Emmanuel Macron.
L’interprétation politicienne (pour ne pas dire l’instrumentalisation des parrainages) étant contraire au principe de “présentation d’un candidat”, il m’a paru nécessaire de faire toute la transparence sur la réflexion qui me conduira à “parrainer” l’un des 3 candidats que j’ai mentionnés dans ce texte explicatif.
A l’heure de publier ces lignes, j’ignore donc lequel de ces noms je présenterai au Conseil constitutionnel, décision qui s’imposera à moi aux dernières heures de février, sur les critères que j’ai indiqués.
Crédit photo : Vanessa Meyer / L’Alsace – Maxppp