Voici en ligne la tribune publiée par la majorité municipale dans le journal de Bandol des mois de mai et juin 2025.
Un PLU pour maîtriser l’urbanisation
Le bétonnage est une critique classique dans toutes les communes de France envers les élus. Ces derniers, sorte d‘espèce à part, seraient particulièrement fans du béton et ennemis de la nature.
La réalité est bien sûr, toute autre.
“C’était mieux avant”
D‘abord, rappelons que nous habitons tous dans une maison ou un appartement qui, hier ou il y a 50 ans, a remplacé des espaces de végétation à Bandol.
Dans un pays où la population est passée sur les 40 dernières années de 50 à près de 70 millions d‘habitants, des maisons et immeubles se sont construits, à Bandol comme ailleurs, pour accompagner la hausse démographique.
Le Bandol d‘avant, sorte de paradis perdu, est parfois pris en référence. La nostalgie joue à plein, ces images ramenant certains d‘entre nous à une jeunesse heureuse. Mais on oublie vite que ce Bandol d’avant est aussi celui où l‘urbanisation a été la plus intense, où ont été construits les Katikias ou Athéna, où l’on a remblayé des dizaines d‘hectares sur la mer pour y construire un stade et des parkings, et où les voitures se garaient sur la voie centrale d’un quai de Gaulle très asphalté, alors qu‘il y avait 10 fois moins de véhicules en circulation qu’aujourd’hui.
Ce sera surtout mieux demain
Le PLU (plan local d‘urbanisme) en cours d‘adoption vise à concilier les contraintes urbanistiques imposées par l‘Etat (avec la loi SRU notamment) avec une volonté municipale affirmée de limiter l‘urbanisation.
Le choix qui a été fait est le plus logique : favoriser le renouvellement urbain des secteurs déjà urbanisés situés à proximité des services, commerces, équipements publics, présentant les capacités de voirie suffisantes, et préserver les quartiers à vocation résidentielle peu denses en y réduisant l’emprise au sol des constructions, ce qui représente de très loin la majeure partie du territoire.
De manière plus générale, la surface de plancher maximale des constructions sera désormais limitée (250 m2 par logement), le pourcentage d’espaces verts et la gestion des eaux pluviales seront plus contraignants, et près de 43 hectares seront reclassés en zones naturelles ou agricoles alors qu‘elles étaient potentiellement des zones à urbaniser. Un zonage spécifique sera d‘ailleurs créé pour les espaces naturels.
C‘est ainsi assez rare pour être signalé : Bandol n‘ouvre aucune nouvelle zone à l‘urbanisation sur son territoire.
Certains réussissent à accuser la ville de bétonnage lorsqu’elle désimperméabilise les sols ou augmente sensiblement les espaces verts (projet Barry, quai de Gaulle, entrée de ville Est, projet Deferrari etc.). Ce nouveau PLU commence à connaître à l‘approche des élections les mêmes procédés.
C’est la facilité de ceux qui n’ont pour seule responsabilité que celle de critiquer sans proposer de solution aux exigences étatiques. Les élus de la majorité, quant à eux, agissent depuis 10 ans pour leur commune en essayant de la préserver intelligemment, avec des résultats concrets.