Jean-Paul Joseph
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Démission de Mme Cercio : mépris des électeurs, incohérence et démagogie à tous les étages

Après l’annonce de la démission de Mme Cercio du conseil municipal le 24 juin 2017, nous souhaitons mettre en exergue le mépris des électeurs ainsi que l’incohérence et la démagogie qu’elle témoigne par cette décision.

Manque de respect vis à vis des électeurs et volte-face

Dans sa déclaration du 24 juin dernier, Mme Cercio indique : « Cela fait plusieurs semaines que je réfléchis avec calme et intensité au sens de mon action politique ».

Réflexion, qui l’amène aujourd’hui à démissionner. Aussi incohérent que cela puisse paraître, elle déclarait l’inverse dans Var Matin le 12 mai 2017 :

« … Nous serons présents aux conseils municipaux et voterons par respect du mandat que nous ont confié nos électeurs »

Sur son blog, elle précisait le 15 mai 2017 :

« Toutefois, nous nous engageons de nouveau à siéger et voter aux conseils municipaux. Nous continuerons sans relâche à travailler les dossiers de manière professionnelle et nous informerons les Bandolais par nos propres moyens. »

Qu’il est navrant de constater que Mme Cercio ne tient pas ses engagements vis à vis des électeurs  à quelques semaines d’intervalle !

Comment la chef de file d’un groupe d’opposition peut-elle s’exonérer de cette responsabilité de représenter les électeurs qui l’ont élu à l’assemblée délibérante ?

Et ce ne sont pas les motifs allégués aussi creux que « Bandol est ma ville. Je souhaite la voir évoluer comme vous vers le même idéal » (lequel ? sic) pas plus que les griefs portés à l’encontre de la majorité municipale qui peuvent justifier un tel comportement. Personne n’est dupe !

Des motifs démagogiques pour expliquer la démission

Pour expliquer l’abandon de sa fonction élective, Mme Cercio tente péniblement d’imputer la « faute » à la majorité municipale coupable de ne pas l’écouter ou de « caricaturer ses propositions ».

Quelles propositions ? Mme Cercio n’en a fait qu’une seule, reprenant un projet qu’elle n’avait pas initié : la reprise et la gestion de la Zone de Mouillage et d’Equipements Légers (ZMEL). En conseil municipal, alors que la majorité délibère sur l’opportunité de reprendre la gestion de la ZMEL, Mme Cercio dit avoir étudié de très près ce dossier et se propose de le communiquer sans délai. Nous attendons toujours….

Cette stratégie de victimisation ne convainc personne.

La majorité municipale a été élue sur un programme qu’elle entend mettre en œuvre lequel repose sur une vision claire : assainir les finances communales pour pouvoir investir et donner une nouvelle dynamique à Bandol.

On se pince quand Mme Cercio croit bon devoir parler de « mascarade démocratique » ou ne cesse d’invoquer l’intérêt général à longueur de lignes en faisant fi de ses engagements passés et de la réalité.

S’agissant de la réalité, depuis mars 2014, l’opposition bénéficie de davantage de transparence et de représentativité qu’auparavant avec notamment :

  • L’accès sur le site internet de la ville aux documents essentiels de la vie communale : comptes administratifs, comptes de gestion et rapports des délégataires sur la gestion des services publics et ce depuis juin 2015.
  • Alors que rien n’y oblige, les membres de l’opposition siègent dans tous les syndicats intercommunaux dont la commune est membre ;
  • Mme Cercio s’est vue confier la vice présidence de la commission des finances lui permettant ainsi d’obtenir toutes les informations utiles à la compréhension de la situation financière de la commune
  • Elle fut nommée au conseil d’administration de la SOGEBA alors que son mentor M. Palix n’avait jamais accepté de membres de l’opposition. Aujourd’hui, M. Garcia, membre de son groupe occupe ce poste.

Mme Cercio feint d’oublier qu’il n’y a pas si longtemps, sous le précédent mandat, il fallait saisir la commission d’accès aux documents administratifs (CADA) pour obtenir telle ou telle pièce administrative ou encore que des élus ont bénéficié sans vergogne de délégations de fonction au mépris de la loi.

Quant à l’intérêt général, elle ne s’en préoccupait guère quand M. Palix menait une politique de gestion financière aussi nocive qu’incohérente pour la commune.

Comment au nom de l’intérêt général Mme Cercio a-t-elle bien pu approuver, par exemple, l’augmentation en 2009 du taux des impôts des ménages de 24% décidée alors que les dépenses de gestion s’envolaient de 7% cette même année ?

Comment au nom de l’intérêt général Mme Cercio a-t-elle bien pu adhérer à la politique de recrutement à tout va qui s’est soldée par une augmentation de la masse salariale, entre 2008 et 2014, de 2 million d’euros, soit 20 points d’impôts ?

Comment encore au nom de l’intérêt général Mme Cercio a-t-elle bien pu souscrire à la gestion financière de M. Palix qui, en 2014, se soldait par une capacité de désendettement (indicateur de solvabilité) déplorable de la commune avec 57 années ?

Et comment enfin Mme Cercio, au nom de l’intérêt général, a-t-elle bien pu, en 2013, dixit « adhérer à l’action du maire et apprécier sa manière de gérer » au vu de ce qui précède ?

Au final, la démission de Mme Cercio, qui ressort de sa seule responsabilité à l’égard de « ses » électeurs, témoigne d’une mauvaise foi évidente en imputant celle-ci à l’action de la majorité municipale.

A moins que la véritable raison soit toute autre…

Signé : le groupe de la majorité

Catégorie: Conseil municipal, Elus
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